Un Barrois passionné d’archéologie avance une théorie inédite sur l’origine du Mur Païen du Mont Saint Odile
Féru d’archéologie et de paléontologie, l’Alsacien Ivan Tzéplaeff a longuement étudié la plus importante construction mégalithique d’Europe, le Mur Païen du Mont Saint-Odile. Aujourd’hui, il livre sa théorie sur l’origine de cette enceinte vosgienne de 10,5 km de long, qui interroge autant les archéologues que les amateurs d’histoire comme lui. Selon Ivan Tzéplaeff, l’édification du Mur Païen serait l’œuvre d’une partie des armées du célèbre Hannibal Barca et daterait donc de la deuxième guerre punique (218-202 av. J-C.). Le stratège carthaginois, spécialiste de l’embuscade, aurait scindé ses troupes en deux dans la vallée du Rhône : une armée chargée de traverser les Alpes et de se positionner en Italie ; l’autre missionnée plus au nord, dans les Vosges. Ivan Tzéplaeff voit plusieurs intérêts à cette manœuvre : « Hannibal avait ainsi la possibilité de prendre les troupes romaines à revers ou en étau, selon l’option stratégique choisie par ses ennemis, tout en leur faisant croire que son armée était affaiblie. D’autre part, cette vallée était moins exposée à la météo pré-hivernale. Enfin, Hannibal disposait d’une armée de réserve fraîche venant du Nord… »
Des indices compatibles pointent sur l’épopée d’Hannibal
Si tous les spécialistes s’accordent sur le style dit Hellénique du Mur Païen, en mortaises et tenons en queues d’aronde, personne ne situe sa construction de façon précise : elle daterait d’une période comprise entre le VIe et le IIe siècle avant J.C. En partant du postulat que seule l’Armée d’Hannibal Barca était en mesure d’édifier un ouvrage aussi imposant que le Mur Païen à cette époque, Ivan Tzéplaeff oriente ses recherches vers Carthage et trouve deux indices concordants. D’une part les constructions décrites par M. Beulé*, qui a fait des fouilles importantes à Carthage en 1850, sont bâties selon les mêmes techniques que le Mur Païen. D’autre part la méthode de travail de la pierre utilisée pour l’édification du Mur est celle dont Hannibal se servit, dit-on, pour enlever un éboulement : brûler du bois sur la roche et verser du vinaigre dessus pour la faire éclater. Ajoutons que la présence de quelques 20.000 hommes dans les Vosges pourrait expliquer les mouvements de population à cette époque…
La théorie inédite et originale d’Ivan Tzeplaeff s’accorde avec l’audace d’un stratège comme Hannibal Barca et à son art de la guerre, et permettrait de dissiper les zones d’ombres qui subsistent sur les déplacements du Général carthaginois en Gaule et dans les Alpes. Cependant, cet amateur éclairé aimerait la soumettre à des chercheurs : « Ma réflexion n’est qu’un point de départ à une investigation beaucoup plus poussée qui prendra du temps pour en confirmer tous les aspects ! »
Contact : Ivan Tzéplaeff – 06 45 50 03 31.