Communiqué – 6 mars 2012
Les revenus non-salariés des femmes seraient en moyenne 40% plus faibles que ceux des hommes. Le temps consacré au travail justifierait la moitié de cet écart. Selon Martine Viguier, consultante en entrepreneuriat féminin, la disparité de revenus prend sa source dans les mentalités. Les femmes doivent être plus audacieuses pour bien vivre de leur travail.
Selon une étude de l’INSEE* de 2009 passée inaperçue, l’écart de rémunération entre hommes et femmes travailleurs et travailleuses indépendant(e)s est de 40% en moyenne (20% à 80% d’écarts, selon les paramètres pris en compte). L’analyste de l’INSEE Florent Favre n’explique que 20% de ces écarts sur la base du temps consacré à l’activité, moins important pour les femmes que pour les hommes. Les autres paramètres influant sur les écarts seraient le secteur d’activité, l’ancienneté comme non-salarié(e), l’âge, la pluriactivité et la taille de l’entreprise. « Notre éducation chargée de stéréotypes, la structuration de notre monde encore majoritairement patriarcal, patrilinéaire et patrimonial et la disparité de répartition des tâches domestiques et familiales font le reste… des écarts ! » commente Martine Viguier, consultante indépendante spécialiste de l’entrepreneuriat féminin. Selon elle, la plus haute barrière à franchir se trouve dans la tête des femmes et des hommes, ainsi que dans leur représentation du monde économique où les femmes sont (ou se sentent) dans l’invisibilité. « Le fait qu’elles soient femmes et majoritairement en charge de petites entreprises (plus nombreuses dans les entreprises sans salarié) dessert leur visibilité et leur accès aux postes de représentantes du monde économique. »
De l’audace, encore de l’audace !
Martine Viguier souligne surtout le manque de confiance en soi exprimé par les femmes qui veulent créer leur entreprise, même quand elles ont un niveau d’étude supérieur, un savoir-faire validé et un projet viable. « C’est comme si elles se sentaient moins légitimes sur le terrain économique ! » Les chiffres sont révélateurs : en France, 50% de femmes et d’hommes ont un projet de création au départ, et à l’arrivée seulement 30% de femmes créent leurs entreprises.
Les femmes sont moins enclines que les hommes à prendre des risques, à demander des capitaux, à rechercher un pouvoir, à valoriser leurs compétences et savoir-faire sur le marché. Oser serait donc le levier à activer pour exprimer leur choix, pour facturer le prix réel de leur travail (sous-évaluation chronique), pour valoriser leurs compétences, pour laisser leur place à la maison (tâches domestiques et familiales), pour exprimer leurs voix dans une assemblée, pour être chef et développer leurs entreprises. Oser serait enfin essentiel pour servir d’exemple… Car « pour se projeter, il faut des modèles ou exemples qui ont osé. Celles qui osent ici sont des exemples pour les femmes d’ici et pour toutes les femmes du monde. »
* Les revenus d’activité des indépendants, INSEE 2009 – Dossier « Hommes – femmes, des différences de revenu sensibles pour les non-salariés »- Florent Favre.
Retrouvez le billet intégral de Martine Viguier sur www.elleveutoo.fr.
Etre homo aujourd’hui en France : 1re étude depuis 30 ans sur la population gay et lesbienne
Montpellier – 1er mars 2012
Le site Internet de l’association de lutte contre l’homophobie le Refuge a permis de mener la 1re étude d’envergure sur les homosexuel(les) en France depuis près de 30 ans. Michel Dorais, professeur et chercheur en sciences sociales à Québec et Isabelle Chollet, psychologue et formatrice à Montpellier, intervenante au Refuge, viennent de publier les résultats de leur travail aux éditions H&O. « Etre homo aujourd’hui en France » nous livre les difficultés et les aspirations des gays et lesbiennes pour qui l’inclusion sociale est la priorité. Coming out, regard des autres, souffrance et soutien psychologique, vie de couple… : de la difficulté d’être différent au droit à l’indifférence !
Plus de 500 gays et lesbiennes ont répondu aux 40 questions mises en ligne sur le site du Refuge durant l’été 2009 par Isabelle Chollet, psychologue et formatrice à l’Institut Régional du Travail Social de Montpellier. A l’origine, le besoin pour la professionnelle de mieux cerner les difficultés propres aux personnes homosexuelles et leurs attentes vis-à-vis des aidants, afin d’en tenir compte dans sa pratique de terrain – notamment au Refuge – et dans sa réflexion de formation. Au final, avec le renfort de Michel Dorais au dépouillement et à l’analyse, le portrait édifiant d’une génération toujours victime de discriminations et aspirant à une vie sociale « normale ». Les auteurs préconisent en conclusion un plan d’action incluant la prévention de la violence, l’éducation des jeunes, la formation des personnels de l’éducation, des professions de santé et des services publics (assistance sociale), la création de services spécifi ques et de points d’écoute, et le développement de la recherche pour une meilleure connaissance des réalités homosexuelles.
Les responsables du Refuge espèrent que cette publication contribuera à la prise de conscience du grand public et des dirigeants politiques du mal-être auquel la société doit remédier et de l’urgence à faire des gays et des lesbiennes des citoyen(ne)s à part entière. La majorité des droits d’auteur générés par l’ouvrage reviendra à l’association.
LIGNES DE VIE
UNE RÉVÉLATION TARDIVE
On découvre sa sexualité plus tôt : 15 ans (contre 17 ans en 1984, date du « Rapport Gai »).
La révélation aux parents est plus tardive : 20-22 ans (contre 18-19 ans en 1984).
Le coming-out, risque calculé, est sélectif et successif (parents, famille, amis, collègues…).
LA PEUR DU REGARD DES AUTRES
L’homophobie est vue comme responsable de la honte et de la peur de s’affirmer.
30% des répondants ont fait une tentative de suicide (12 fois + que les hétéros).
COMMUNAUTÉ GAY : ESPOIRS ET CRITIQUES
A peine plus de 30% des répondants ont fait ou font partie d’une association homosexuelle.
Le milieu gay ou lesbien et leurs associations sont un soutien pour assumer positivement son homosexualité.
Les critiques du milieu gay portent sur son manque d’ouverture et de solidarité.
VIVRE EN COUPLE ET CRÉER UNE FAMILLE
60% des répondants ont vécu ou vivent en couple de façon « officielle » (contre 36% des hommes et 56% des femmes en 1984).
Près de 60% souhaitent avoir des enfants (1984 : 50% des hommes, <25% des femmes).
Les différences entre couples homos et hétéros sont d’ordre social et juridique.
UN SOUTIEN PSYCHOSOCIAL ADAPTÉ
47% ont consulté un psychologue ou un psychothérapeute.
Le thérapeute ne doit pas forcément être homosexuel mais doit avoir, pour 71% des répondants, une connaissance des réalités LGBT et y être sensible.
PROFIL DES RÉPONDANTS
508 répondants
72% hommes / 28% femmes
• 38% 15-24 ans
• 26% 25-34 ans
• 36% > 35 ans.
Âge médian : 28,5 ans.
Public urbain à 76%.
28% se déclarent croyants.
Retrouvez Michel Dorais à Paris :
• à la librairie Les mots à la bouche le 14 mars pour une rencontre-débat à 19H
• sur le Salon du Livre de Paris le 17 mars : à 18H sur le stand des éditions H&O, à 19H30 au Biblioclub H&O.
Sète – Médusiales 2012 – Lancement de la grande course de radeaux de la JCE
Sète – 21 février 2012
La Jeune Chambre Économique de Sète et Bassin de Thau lance son appel à candidature pour la 2e édition des Médusiales, course de radeaux sur les canaux de Sète destinée aux entreprises, collectivités et associations. Les équipages ont jusqu’au 2 mai pour s’inscrire à la compétition. Ils devront concevoir un radeau artisanal qui portera leurs couleurs le jour J, samedi 2 juin 2012.
Ludique et fédératrice, c’est ainsi que les membres de la Jeune Chambre Économique de Sète et Bassin de Thau qualifient l’édition 2012 des Médusiales. Entreprises, associations et collectivités du Bassin de Thau sont invitées à s’inscrire à cette course de radeaux qui fait appel, selon Julie Bel, directrice du projet, à la « stratégie, l’échange d’informations, l’esprit d’équipe, la gestion des ressources et du temps ». Pour concourir, il faut constituer un équipage de 4 à 6 volontaires et imaginer un radeau à propulsion manuelle (rame, pédalo ou roue à aube) doté d’un habitacle à ciel ouvert. Les compétiteurs achèveront la préparation et la décoration de leur embarcation le samedi 2 juin au matin à l’aide de la « recette des radeaux » et du matériel mis à leur disposition par la JCE (gilets de sauvetage et rames). L’après-midi, ils s’élanceront deux par deux sur le canal Royal pour des épreuves chronométrées. La JCE remettra en soirée les prix suivants : « Le radeau le plus rapide », « Le radeau le plus original », « Le radeau le plus technique », « Meilleur challenge », « Meilleure ambiance ». Le pavois des Médusiales reviendra au « Grand vainqueur 2012 » ; la JCE l’avait décerné en 2011 à l’équipage de Médithau Marée.
Dossiers d’inscription et renseignements :
Julie BEL – 06 49 83 16 96 – medusiales@gmail.com
Date limite d’inscription : 2 mai 2012.
À propos de la JCE-JCI
La Jeune Chambre Economique de Sète et Bassin de Thau est affiliée à la Jeune Chambre Économique Française et à la Junior Chamber International (JCI), organisation de jeunes citoyens responsables et solidaires qui œuvrent pour favoriser le développement de leurs cités et pays. Âgés de 18 à 40 ans et issus de tous horizons professionnels, les membres JCI réalisent des actions concrètes dans tous les domaines : économique, social, humanitaire, culturel… Ainsi formés à la prise de responsabilités, ils agissent pour une société meilleure.
www.jce-sete.com
Prix national « Le Refuge/Institut Randstad – Initiatives contre l’homophobie et la transphobie »
19 janvier 2012 – La lutte contre l’homophobie récompensée – Lancement du Prix national « Le Refuge/Institut Randstad – Initiatives contre l’homophobie et la transphobie »
A partir du mois de janvier et jusqu’au 23 avril, l’association nationale Le Refuge organise un concours destiné à récompenser des actions associatives de lutte contre l’homophobie ou la transphobie et de prévention du mal-être et du suicide des jeunes qui en sont victimes. Sont concernés les projets initiés entre le 1er septembre 2011 et le 23 avril 2012, déjà aboutis ou s’achevant avant la fin de l’année. L’Institut Randstad dotera le Prix « Le Refuge/Institut Randstad – Initiatives contre l’homophobie et la transphobie » d’un chèque de 2 000 euros et le Prix spécial du Jury de 1 000 euros. L’annonce des résultats et la remise des Prix auront lieu le 16 mai, veille de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, dans les locaux du Cybercrips à Paris.
Un jury de personnalités et de bénévoles
Jean-Luc Romero, président du Centre régional d’information et de prévention du sida Ile-de-France et de l’association Elus Locaux Contre le Sida, présidera le jury national chargé de désigner les lauréats du concours. Il sera entouré d’Abdel Aïssou, directeur général du groupe Randstad France et président de l’Institut Randstad, des journalistes Stéphane Bern et Francis Letellier, du directeur de la rédaction de Têtu Gilles Wullus, des artistes Jenifer et Patrick Sébastien, ainsi que de Nicolas Noguier, président du Refuge et Fréderic Gal, son directeur général. Trois autres représentants du Refuge et trois de ses jeunes bénéficiaires complèteront le jury.
Concours mode d’emploi
• Dates du concours
Du 23 janvier au 23 avril 2012, cachet de la poste faisant foi.
• Participants
Associations françaises loi 1901.
• Constitution du dossier
Bulletin d’inscription rempli et signé par le représentant légal de l’association + dossier complet de présentation de l’action.
• Adresse d’expédition
Le Refuge – Concours « Prix Le Refuge/Institut Randstad »
2 rue Germain – 34000 Montpellier
• Dossier de candidature et règlement
A télécharger sur le site www.le-refuge.org
Le Refuge veut créer un élan national contre l’homophobie
Pour Nicolas Noguier, président du Refuge, les associations sont porteuses d’une formidable dynamique : « Il est important de faire connaitre au grand public des initiatives qui sont autant d’avancées contre l’homophobie. L’investissement d’un grand groupe comme Randstad et de plusieurs personnalités créera, je l’espère, un véritable élan national nécessaire dans notre pays. » Le Prix « Le Refuge/Institut Randstad – Initiatives contre l’homophobie et la transphobie » doit aussi, selon lui, aider les élus à prendre conscience de la situation effroyable dans laquelle se trouvent les jeunes rejetés par leurs parents du fait de leur homosexualité, et de l’ampleur de ce phénomène.
à propos du Refuge – Le Refuge est la seule association de lutte contre l’homophobie reconnue d’utilité publique et l’unique structure en France, conventionnée par l’Etat, à proposer un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical et psychologique aux jeunes majeurs, filles et garçons, victimes d’homophobie ou de transphobie. Implantée à Montpellier, Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse et Saint Denis de la Réunion, elle héberge actuellement 39 jeunes (27 en appartements-relais, 12 à l’hôtel). Le Refuge compte 1100 adhérents au 1er janvier 2012.
Le groupe Randstad engagé « gay friendly »
« Ce concours est une formidable opportunité pour contribuer à faire évoluer les mentalités et apporter aux jeunes victimes d’homophobie et de transphobie des solutions concrètes en matière d’hébergement et d’insertion professionnelle. Notre appui témoigne de l’engagement du Groupe en faveur d’une société de l’égalité des chances réelle » déclare Abdel Aissou, Directeur Général du groupe Randstad et Président de l’Institut Randstad. Engagé de longue date pour l’égalité des chances et première entreprise signataire de la Charte contre l’homophobie, le groupe Randstad France soutient les initiatives permettant de lutter contre l’homophobie et de contribuer à l’insertion professionnelle des jeunes. L’Institut Randstad pour l’Egalité des Chances et le Développement Durable soutient l’action du Refuge depuis 2009.
à propos de l’Institut Randstad – Créé le 3 Janvier 2005, l’Institut Randstad pour l’Egalité des Chances et le Développement Durable est une association à but non lucratif régie par la loi de 1901. L’Institut Randstad permet de soutenir la politique du Groupe en matière de Diversité et de Développement Durable en initiant des actions innovantes et en multipliant les partenariats institutionnels, publics et privés, pour contribuer activement et concrètement à promouvoir le principe de l’égalité des chances.