Le 7 janvier 2016, H&O publie le nouvel essai de Djemila Benhabib Après Charlie préfacé par Boualem Sansal. L’auteure rend tout d’abord un émouvant hommage à Charb, des mains de qui elle avait reçu le Prix international de la laïcité en 2012. Dénonçant l’autocensure de nombreux médias sur le « naufrage obscurantiste de l’islam », elle rappelle que la chute des grandes idéologies du XXe siècle a entraîné un retour du religieux dans nos sociétés qui compromet la liberté de conscience et d’expression, la condition des femmes, l’éducation et la liberté du désir. Djemila Benhabib appelle à un sursaut laïque pour la victoire des valeurs citoyennes et universelles.
« Écoutons Djemila, elle nous dira où en est la guerre et ce qu’elle pense des bien-pensants qui savent si bien pleurer sur les victimes et en rire avec les criminels. » Ce conseil de Boualem Sansal, en préface de Après Charlie, sonne encore plus clair et sans appel quelques semaines seulement après les dernières atrocités commises par Daesh à Paris, horreurs qui nous somment de considérer enfin toutes celles commises au quotidien loin de nous, principalement en Afrique et au Proche-Orient. Début 2015, secouée par la mort de Charb et de ses compagnons de Charlie Hebdo, Djemila se met à l’ouvrage : « Un impératif me fouette : écris ! » Elle dit ce 7 janvier 2015, vécu à Paris en famille, et rappelle « l’esprit d’engagement d’un journal si peu ordinaire ». Elle explique que « rire de l’islam n’est pas raciste », recadre les notions d’islam, d’islamisme et d’islamophobie et dénonce autant l’autocensure des médias que l’immobilisme des gouvernements occidentaux, compromis avec l’Arabie saoudite ou le Qatar, et la « police de la pensée des élites démissionnaires. »
Au nom de Dieu, pour le pouvoir
De Paris à son Algérie natale, de l’Égypte au Québec son pays d’adoption, Djemila Benhabib rend hommage à toutes celles et ceux qui résistent face aux idéologies totalitaires et aux accusations de blasphème : le journaliste Tahar Djaout ou le grand homme de lettres Naguib Mahfouz hier, l’écrivain Salman Rushdie ou le blogueur Raïf Badawi aujourd’hui. Car « Dieu sert toujours de paravent à la même cause politique : le pouvoir absolu, l’arbitraire, la soif de sang » de ceux qui détestent la pensée libre, la connaissance, la culture et les arts et abhorrent tout autant l’amour et le rire. Pour mettre fin à cette guerre enfin, et couper l’herbe sous le pied de l’extrême-droite, Djemila Benhabib en appelle à tous les laïques pour rappeler à l’État qu’il « ne peut être neutre par rapport aux valeurs » et que « l’intégrisme n’est pas un choix personnel dès lors qu’il nous engage tous ». Enseignement des valeurs citoyennes et universelles à tous les enfants, combat sans relâche pour la liberté de conscience et d’expression : il faut engager une « bataille idéologique, sans plus tergiverser ! »
Après Charlie
éditions H&O – janvier 2016
256 pages – format 13,5 x 21 cm
Prix TTC : 17 euros.
Éditions H&O, contre tous les obscurantismes.
Les éditions H&O (St Martin de Londres/Montpellier) publient les essais de Djemila Benhabib en France : Les soldats d’Allah à l’assaut de l’occident (2012), L’automne des femmes arabes (2013), Ma vie à contre-Coran (format poche avec alterbooks, 2014). Éditeur « assurément gay, résolument athée, évidemment féministe », H&O affectionne les ouvrages iconoclastes portant sur la place du religieux dans la société, sur la sexualité, sur les droits des femmes et des minorités sexuelles… www.ho-editions.com
Journalistes, votre contact presse : Karine Baudoin – 04 67 40 36 77 – 06 30 08 42 14.
Ouvrage disponible en service de presse fin décembre. Extraits disponibles sur demande.
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Après Charlie : l’indispensable combat pour la liberté de conscience et d’expression.
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